
IHEAL MOEA
Délégation française de l'Université Sorbonne Nouvelle-IHEAL à la simulation de l'Organisation des Etats Américains

Margaux, Chef de délégation
Arequipa 2014 fut pour ma part ma deuxième expérience MOEA, suite à celle de Washington en 2013. Le fait de renouveler cette expérience m'a permis de beaucoup mieux cerner les enjeux d'une telle simulation diplomatique, de manier plus habilement les outils du language, des prises de décisions, des négociations formelles et informelles, et de comprendre les subtilités de chaque participant. Réitérer une telle expérience me paraît fondamental pour les personnes désirant poursuivre dans ce monde de la négociation internationale, afin de manier au mieux des outils si peu exercés dans les formations universitaires.
Cette année, j'ai eu l'opportunité d'être chef de délégation et de représenter l'équipe tout au long de la simulation devant les instances officielles. Cette responsabilité supplémentaire fut d'autant plus productive puisqu'elle m'a montré le rôle porteur d'un représentant et d'un porte parole, ainsi que la force d'une cohésion de groupe.
Je recommande vivement cette expérience si enrichissante, dans une atmosphère de partage international, ou tous les âges, toutes les cultures et toutes les ambitions se rencontrent le temps d'une négociation.
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Altaina, Commission Générale
J'étais l'année dernière en Master 1 Sciences politiques et étais également présidente d'Aves de Paso. Cette année, j'intègre le Master 2 Coopération et mes recherches portent principalement sur la diplomatie Cubaine. J'avais déjà eu la chance de participer au MOEA en 2013 à Washington DC. Arequipa était donc ma seconde expérience. J'ai vécu ces deux évènements de manière très différentes. A Washington, le cadre était particulièrement exceptionnel : être au sein même des locaux de l'OEA, dans les fauteuils des ambassadeurs, avec pour voisinage la Maison blanche et la Banque mondiale, constituait un cadre optimal pour se sentir en conditions réelles. Notre délégation représentait le Salvador, et j'étais pour ma part dans la 3 ème commission, qui portait sur l'entreprenariat juvénile dans les Amériques. Ce sujet m'intéressait beaucoup. Nous avons été félicités par la qualité de la résolution rédigée par notre groupe de travail. Cependant, comme il m'a fallu plusieurs jours afin d'intégrer les normes protocolaires, ce fut un peu frustrant de voir l'expérience se terminer au moment où je me sentais fin prête à négocier de manière efficace. C'est ainsi que nous avons décidé de rendre notre participation d'avantage effective cette année par le biais de diverses formations en amont, afin de pouvoir profiter au mieux de l'exercice. A Arequipa, je me sentais donc bien plus à l'aise lorsque j'ai dû représenter la Guyana dans la Commission générale .Margaux et moi connaissions déjà certains delegués de l'année dernière et maitrisions bien le langage diplomatique. Cela nous a permis d'aller plus facilement vers les autres délégués durant les évènements formels et informels et de comprendre directement les enjeux des thèmes abordés dans notre commission. Nous avons toute les deux constitué un binôme efficace, de part notre complémentarité et notre bonne communication. Le premier jour, chaque délégué présentait un discours, mettant en avant la position de son pays et l'axe de travail qu'il souhaitait développer. C'est à mes yeux l'un des temps clés du MOEA, car c'est à ce moment même que les personnalités se profilent et que les alliances se dessinent : des mains qui tremblent, une voix qui porte, des joues qui rougissent, un charisme inespéré...
La participation au MOEA est une expérience que je recommande sans modération! Elle est enrichissante tant au niveau professionnel qu'humaine, et resserre les liens entre nos deux continents.
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Annabelle, Seconde Commission
Pour ma part, il s'agit de ma première participation à une telle simulation. Je dois avouer qu'avant d'arriver sur place, j'appréhendais beaucoup étant donné que je ne savais pas réellement à quoi m'attendre et que, malgré notre préparation et les nombreuses discussions que nous avons pu avoir au sein du groupe, je n'arrivais pas à imaginer pas comment allait se dérouler cet exercice dans la réalité.
Le premier jour est assez impressionant : des centaines d'étudiants venant de part et d'autre du continent, certains ayant déjà l'expérience d'un précédent MOEA, d'autres non. Si le cocktail d'ouverture peut intimider les novices, il est vrai que l'on se prend très vite au jeu des négociations informelles et des formations de coalitions. Les trois jours de négociations sont très intenses et passent, malheureusement, bien trop rapidement au goût de tous.
Je suis tout à fait d'accord avec Margaux et Altaïna lorsqu'elles disent que l'on se sent vraiment à l'aise avec les codes et le langage diplomatiques qu'à la fin de l'expérience. C'est pour cela qu'une seconde participation me parait indispensable pour celles et ceux qui ont apprécié la première.
En plus d'un enrichissement professionnel certain, le MOEA est l'occasion de faire de nouvelles rencontres dans le milieu universitaire, de partager des connaissances mais aussi de renforcer les liens entre tous les pays présents.
J'espère participer au MOEA 2015 et invite tous les IHEALiens tentés par le MOEA à y participer !
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Alice, Docente
Ancienne étudiante de l’IHEAL, j’avais connaissance du MOEA mais je n’y avais jamais participé. J’ai rencontré Altaïna qui m’a présenté le projet et expliqué ce que la délégation IHEAL attendait de moi : une aide concrète « in-situ » lors de la simulation. J’ai pris mes « fonctions » de docente, lorsque les étudiants de la délégation ont su que la simulation avait lieu à Aréquipa au Pérou. Pour pouvoir représenter la délégation du Guyana, j’ai préparé mon rôle en amont en développant des contacts réguliers avec tous les étudiants pour une fois sur place, assurer une bonne cohésion de groupe, pouvoir conseiller la délégation lors des décisions de négociation mais surtout être d’une aide pragmatique dans l’élaboration de discours, propositions de résolution et stratégies à élaborer durant ces trois jours intenses de travail !
Ici quelques éléments que je retiens de cette expérience et que je souhaite transmettre aux futures délégations et aux futurs docentes :
- Participer au MOEA : de la création de l’équipe à la simulation, permet de participer sur une année à un projet de groupe. C’est une expérience très formatrice à la gestion de projet.
- La préparation tout comme la simulation sont des mises en pratique de l’altérité : savoir écouter transmettre partager ses connaissances…
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Fanny D., Première Commission
J’ai participé pour la première fois au MOEA au cours de cet été 2014. Ces quelques jours à Arequipa en compagnie de la délégation de l’Iheal ont constitué pour moi une expérience enrichissante. C’est pourquoi je conseille à tous ceux qui sont intéressés par le secteur de la diplomatie et/où des relations internationales d’y participer. Cet événement est une opportunité unique car il est un trait d’union entre la formation académique que nous suivons tout au long de l’année et un possible futur professionnel. Tout en restant ludique, il s’agit bien d’une véritable expérience de terrain permettant de passer de la théorie à la pratique grâce à la mise en situation du jeu de rôle. De plus, le MOEA est une ouverture sur l’internationale. On y rencontre des étudiants en provenance de nombreux pays latino américains qui, comme nous, souhaitent échanger afin d’enrichir leur vision du monde et des autres. C'est pour ces quelques raisons que j’aimerais renouveler l’expérience.
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Fanny A., Première Commission
Lundi 21 juillet 2014 : en ce jour, débute officiellement le MOEA, par un cocktail à la Mairie d’Arequipa. Toutes les délégations sont présentes, ainsi que diverses autorités locales, nationales et internationales. L'effervescence décuple l’émotion : après des mois d’intense préparation sur un projet complètement inconnu par la majorité d’entre nous, on voyait enfin le bout. Le MOEA n’était pas qu’une série de réunions hebdomadaires, un motif pour solliciter professeurs et ambassadeurs, un moyen de se retrouver en-dehors des cours. Ce 21 juillet, l’investissement fourni prenait enfin tout son sens. Et dire que, face aux nombreuses difficultés rencontrées lors de la préparation, on avait failli abandonner.
Si au départ, nous formions la délégation de Guyane, peu à peu on se retrouvait en binôme, puis enfin, seul. Fanny Dufour et moi-même étions déléguées dans la Première Commission. A tour de rôle, on s’asseyait à la table principale afin de voter, proposer des idées ou défendre le pays attribué. Cette coopération est fondamentale pour éviter les incohérences dans le discours tenu face aux autres délégués.
Ce que je retiendrai de ce sommet inter-universitaire, c’est qu’il est indispensable d’arriver parfaitement préparé. En effet, connaître pleinement le pays attribué et maîtriser sur le bout des doigts les codes du MOEA nous permettent d’oser. Oser intervenir, oser s’indigner, oser s’exprimer, dans le respect de tout un chacun, que ce soit à la table principale, en groupes de travail, ou lors des négations informelles. Voilà les clefs d’un bon Modèle.
Le MOEA constitue assurément une expérience hors du commun, car outre les liens transnationaux forgés, il oblige tant à travailler en groupe qu’à se forger individuellement. Ainsi, s’il est vivement recommandable à ceux qui envisagent de poursuivre dans la diplomatie, il n’en demeure pas moins fort enrichissant pour les avides d’aventures nouvelles. A bon entendeur...
Valentin B, Troisième Commission
Première expèrience MOEA pour moi également, riche en enseignements.
Pourquoi je vous conseillerais d'y participer ? Parce que c'est une expérience unique qui combine l'apprentissage des codes diplomatiques décisionnels de l'OEA, et les échanges avec des étudiants de tous les pays latino-américains. Pour savoir comment se prennent les décisions dans ce genre d'institutions et quelle est la teneur et le lieu des débats dans ces sommets diplomatiques, lancez-vous dans le MOEA 2015.
Pourquoi le MOEA peut vous déplaire ? Culte de l'apparence et blabla de vigueur. Un monde bien différent de celui de l'IHEAL. Je pense que le MOEA est frustrant pour un étudiant en sciences sociales parce que les vrais questions ne sont pas posées, le débat est essentiellement technique et il est noyé dans un ensemble de règles de prises de paroles. Cependant, vous en êtes conscient bien avant de vous rendre au MOEA, ce qui atténue la déception. C'est malgrè tout une bonne expérience que de rentrer en contact avec ce monde si particulier de la diplomatie.
Si vous vous lancez dans l'aventure, formez-vous pour maîtriser les codes du modèle avant de vous y rendre, sans quoi l'expérience pourrait être traumatisante.
Une expérience bonne pour tout ceux qui suivent une carrière de sciences politiques et pour tout les curieux comme moi. Lancez-vous !